Rencontre avec Charlie Bové

Vendredi 16 mars 2023
Merci à Charlie qui nous accueille toujours avec beaucoup de bienveillance et de générosité. Discussion au long cours à partir du livre « La double vie de Charlie Bové » récemment paru.
Merci à Fred Roustan, architecte, urbaniste, designer et mentor de notre atelier, qui nous ouvre ses carnets d’adresse et à Amadéa Simeonov, designer, qui nous accompagne dans nos aventures…

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Anthony Micallef & Martin Lefebvre

Anthony Micallef est photographe documentaire. Il travaille avec la presse (Télérama, Le Monde, Le Figaro magazine, The Guardian…) et réalise des expositions. Amoureux de la Méditerranée et des pays qui gravitent autour d’elle, attiré comme un aimant par les mondes clos, les interdits et le houmous. Dans ses projets personnels, la notion essentielle est le temps. Toutes les belles choses ont besoin de temps pour se déployer pleinement : la cuisine, la randonnée, l’amour et la photographie.
A l’inverse du traitement journalistique de l’actualité au plus près du temps réel, il a construit un dialogue long photographié et enregistré avec les personnes déplacées dans Marseille à la suite des effondrements d’immeubles rue d’Aubagne. Ce travail a commencé après la catastrophe (décalage dans le temps) et a duré 2 ans.

Tout d’abord ébéniste puis designer produit, Martin Lefebvre rejoint Marseille pour explorer les champs du design pour l’innovation social aux Beaux-Arts de Marseille. Il est par ailleurs engagé dans les tissus associatifs et militants. En 2018 le drame de la rue d’Aubagne et son onde de choc s’imposent à lui comme à tant d’autres. Depuis lors, la lutte contre l’habitat indigne a pris une place particulière dans sa vie tant sur le plan politique que professionnel.
Textes de présentation en partie repris du site www.esadmm.fr

Rencontre organisée par Espaces[&]Publics à l’initiative de Nadia Slimani, présentation et modération Frédéric Frédout.
17 Mars 2022 – Les Beaux-Arts de Marseille, 13h00-15h00.
Présentation du livre Indigne Toit, éditions André Frère, Marseille 2021.

Anthony Micallef & Martin Lefebvre le 17 mars 2022 – Photo Ronan Kerdreux
Anthony Micallef & Martin Lefebvre le 17 mars 2022 – Photo RK

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Rudy Ricciotti : Musée des Civilisations d’Europe et de Méditerranée

Muséographie, Ronan Kerdreux


20 mars 2018adminLaisser un commentaire

Intervenant : Ronan Kerdreux
Musée des Civilisations d’Europe et de Méditerranée dit MUCEM, Marseille, 2002-2013
Architecte : agence Rudy Ricciotti

Image Gérard JULIEN/AFP présente sur le site http://www.europe1.fr/economie/marseille-le-mucem-une-reussite-a-l-avenir-incertain-2370499 consulté en mars 2018

Les arguments avancés par Rudy Ricciotti pour accompagner le projet du Mucem sont pour ceux que je connais essentiellement d’ordre historiques et urbains. Un face à face avec l’histoire de Marseille, un dialogue avec le Fort Saint-Jean construit à l’origine plus pour surveiller Marseille que pour la défendre contre un envahisseur inconnu, une revendication méditerranéenne voire provençale, provinciale, métaphorique, un contexte fort et complexe… Je crois qu’il en parle mieux que moi (c’est heureux !) :

« À la massivité du Fort répond la dématérialisation du MuCEM. Ce dernier est amical avec le Fort Saint-Jean. Il est mat, sans les stigmates de la néo-modernité ni les signes névrotiques de la déconstruction. Il refuse les affirmations esthétiques de l’hégémonisme international. Il est plutôt osseux, féminin, fragile et même maniéré. Il est provincial, localisé, provençal, contextuel.

La circulation extérieure par rampes périphériques au musée procède du mouvement de la zigourat et devient cheminement long et initiatique conduisant à la terrasse reliée au Fort Saint Jean par une passerelle. La nature de ce projet relève de l’archétype ancien. C’est une linguistique irrationnelle du point de vue de la dictature fonctionnaliste. La peau et les os, la maigreur structurelle, l’absence de reflet et de matité, renvoient à la métaphore de l’espace méditerranéen. La Méditerranée est un voyage mental et non un extrait de naissance. C’est par croyance que ce musée se situe au sud.

La filiation avec une mémoire orientaliste lointaine marque le MuCEM. Par ses différents filtres solaires, il porte ses ombres sur la figure. Enraciné dans son contexte, il est la présence emblématique de l’Etat républicain à Marseille et une main tendue à la cité phocéenne rebelle. Cet édifice se reconnaîtra latin, dans un paysage minéral et méditerranéen, dans ses intuitions contextuelles. »

Texte complet présent à l’adresse http://www.academie-des-beaux-arts.fr/lettre/minisite_lettre72/Deux_villes_deux_musees.html

Image sur le site https://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/bordeaux-aura-sa-grande-salle-de-spectacles-signee-ricciotti-146987 indiquée Anne-Christine Poujoulat/AFP.
Rudy Ricciotti sur une des passerelles du Mucem
Photo accompagnant un article de Mariella Coste / France 3 sur le site https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/marseille-football-s-expose-au-musee-1345905.html consulté en mars 2018

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